jeux d'ecriture

Lorsqu’elle déboula en début d’après-midi chez son frère, elle avait abandonné son père à l’aube d’une sieste réparatrice. Bruno habitait à la frontière de la rue des trois cailloux et de la place Gambetta. Il terminait son litron de vin du dimanche en...

Lorsqu’elle déboula en début d’après-midi chez son frère, elle avait abandonné son père à l’aube d’une sieste réparatrice. Bruno habitait à la frontière de la rue des trois cailloux et de la place Gambetta. Il terminait son litron de vin du dimanche en...

Le dimanche matin la grasse matinée la trouva rafraîchie des maltraitances que la vie lui avait fait subir la veille. Les yeux fermés, elle laissa son oreille capter les bourdonnements de la vie extérieure. Une mouche larmoyait sur son emprisonnement...

Le ciel, troué par endroit, exhibait un peu de ciel bleu dans une mare de gris pluvieux. Véra hésitait sur la conduite à tenir. Devait-elle voir son frère, son père ou téléphoner à Sandra pour lui dire qu’elle ne pouvait pas venir ? L’envie d’en parler...

Peu à peu, sa mère reprenait son calme pareille à la nappe d’une crème chocolat secouée par un transport houleux, et qui, deux heures plus tard, présente un aspect lisse. - Papa te trompe ? Elle eut le sourire d’un quaker face à la guerre : - Si tu ne...

Du hublot, Véra regardait l’avion atterrir. Les freins des ailes amovibles s’agitaient sous le vent. La bruine picarde perlait sur la carlingue. Le débarquement s’effectua sans histoire. Le petit aéroport d’Amiens était pratique et peu encombré. Le pilote...

Lorsque les noisettes apparurent au pied du lutrin, Kévin n’eut que le temps de s’en saisir. La bête immonde pivota sèchement vers lui, grondant bavant. Sa bouche n’avait plus allure humaine. Elle n’était que dents pour déchiqueter. De ses naseaux sortaient...

- Simon… Patrick n’eut pas le temps de penser plus loin. Il se vit flotter doucement au-dessus de l’asphalte. Il vit Simon qui venait de se matérialiser en forme de chevreuil pour sauver l’enfant, son enfant. Il vit l’enfant passer à deux cheveux du camion...

Remariée. Bien sûr, il était mort. Elle avait refait sa vie. Il plongeait encore dans ses yeux lors du premier baiser. Elle l’engloutissait dans un tourbillon incandescent qui lui faisait perdre toute notion du temps. Elle le perdait et le remplaçait...

Simon arrête de parler. Ils sont à la lisière. Les passeurs de vies ne sont plus loin et Patrick pleure. C’est à son tour d’expliquer. Mais il n’a plus le temps : « Je croyais être vivant. Je pleurais la mort de celle que j’ai toujours aimé. Sandra. Mon...